Pour donner une réponse à cette question, faisons un résumé sur l’évolution architecturale en France du 18 ème siècle jusqu’à nos jours.
Le bâti ancien de campagne était souvent caractérisé par un logement central superposé par un lieu de stockage de paille ou de foin (=isolant) et attenant à ou situé au dessus de l’étable qui était une source de chaleur animale (=mur ou plancher chauffant). Malgré une cheminée à faible rendement, sa taille importante par rapport à la taille réduite du logement, permettait un chauffage plus ou moins adéquat.
La perméabilité des menuiseries assurait une ventilation naturelle qui limitait l’humidité excessive et l’apparition de moisissures. De plus, l’épaisseur des murs en pierre absorbait les chaleurs excessives des jours d’été et restituait la chaleur dégagée du feu fonctionnant en permanence en période hivernale, maintenant ainsi les intérieurs à des températures acceptables.
Le besoin urgent de relogement des sinistrés ayant perdu leur logement suite aux bombardements de la deuxième guerre mondiale a favorisé l’essor d’un matériau, surtout dans le logement social, dont la mise en œuvre était rapide, le béton armé.
Le parpaing, ou aggloméré de ciment, est devenu quant à lui le matériau de prédilection des pavillons destinés aux familles plus aisées des années 60 et 70. L’isolation d’un bâtiment d’alors n’était pas une priorité car le prix du fioul était relativement faible.
La crise du pétrole de 1973 va changer ce mode de pensée en mettant en évidence notre dépendance vis-à-vis des pays producteurs de pétrole ainsi que l’importance soudaine du montant du budget familial alloué au chauffage et à la production d’eau chaude sanitaire (ECS).
Une première réglementation thermique voit le jour en 1974. Elle a pour but principal la réduction des déperditions thermiques des bâtiments neufs d’habitation. Une deuxième réglementation est instaurée en 1982 (RT1982) renforçant l’exigence d’isolation de l’enveloppe du bâti et fixant un besoin maximum en chauffage.
La RT1988 imposera des performances minimales sur les équipements, tels que les appareils de chauffage, afin de réduire nos consommations énergétiques. En 2000, la réglementation thermique s’appliquera également aux bâtiments non résidentiels. Les RT successives (2005 puis 2012) s’inscriront dans la continuité en imposant des améliorations significatives de plus de 15 % à chaque RT sur les performances énergétiques des bâtiments.
Malgré ces améliorations, 43 % de la consommation énergétique nationale et 19 % des gaz à effet de serre (GES) sont aujourd’hui encore liée aux bâtiments résidentiels et commerciaux : chauffage, refroidissement, production d’eau chaude sanitaire (ECS), éclairage et ventilation, loin devant les 33 % liés aux transports, les 21 % de l’industrie et les 3 % de l’agriculture.
La RE2020 va plus loin encore en ce qui concerne la réduction des besoins énergétiques du bâtiment et apporte un nouveau concept, celui de la réduction de l’énergie et de la production de GES liés aux matériaux de construction et aux équipements tout au long de leur cycle de vie; depuis l’extraction des éléments qui les constituent jusqu’à leur mise en décharge.
Quel est l’intérêt pour le futur propriétaire d’avoir à respecter la RE2020 ?
Un bâtiment bien conçue et réalisé selon la RE2020 :
– Consommera moins d’énergie et sera donc plus économique en entretien,
– Sera plus confortable ; plus chaud en hiver et plus frais en été,
– Aura une meilleure qualité d’air intérieur grâce à une VMC performante,
– Aura un impact plus faible sur le réchauffement planétaire,
– Valorisé, il sera plus facile à revendre.
A titre d’exemple, les dépenses annuelles en chauffage d’une maison individuelle classique mal isolée peuvent passer de 1800 – 2000 € à 200 – 250 €, voire moins pour une maison respectant la RE2020.
Que dois-je faire pour respecter la RE2020 ?
Lors du dépôt de demande de votre permis de construire, vous devez remettre à votre mairie une attestation de conformité à la RE2020 établie par un bureau d’étude thermique. Celle-ci donnera :
– La valeur du Bbio et DH du bien,
– Les données administratives du bâtiment (surface habitable,…),
– La surface des baies.
– Les caractéristiques thermiques et environnementales de votre bâtiment.
Ces caractéristiques seront ensuite à transmettre aux artisans que vous allez employer afin que leurs travaux soient en conformité avec la réglementation.
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